Le 02 avril dernier, Olivier Maria, alias lowcarbfrenchie s'est élancé sur les Champs Élysées avec un objectif bien précis : faire sub 3h sur marathon !
On ne va pas faire durer le suspens plus longtemps. L'objectif est largement rempli puisqu'il passe l'arche d'arrivée en 2h58'18. Le sub 3h est donc validé ! Oui, mais un sub 3h pas comme les autres...
Le décor est planté, on laisse maintenant Olivier vous raconter son Marathon dans la plus belle ville du monde.
Paris 2023
" Cette année à Paris, mon objectif est clair : me “caler” derrière le meneur d’allure “3h” et ne pas bouger d’un poil pendant 42 km. Ne prendre aucun risque, mais surtout prendre la course le plus détendu possible, ne me mettre aucune pression. Profiter de l’instant, de courir de monument en monument, en prendre plein la vue. Je décide d’emporter ma Gopro pour rapporter quelques images de l’intérieur, mais elle doit aussi m’aider à courir relâché et sans pression.
Mais le départ se fait par vague et je ne vois aucun meneur d’allure à l’horizon. De toute façon, il y a tellement de monde au départ sur la descente des Champs et sur les premiers kilomètres que rien ne sert de s’affoler, mieux vaut partir doucement emporté par la foule, tout en sachant que ce “doucement” est souvent un peu trop rapide. Au bout de quelques kilomètres, je vois l’oriflamme rouge au loin et je décide d’accélérer pour le rattraper. Arrivé à sa hauteur au prix de mon meilleur kilomètre du jour (3’47), je ne le lâche plus et mon accélération me rajoute un matelas d’avance confortable sur l’objectif.
Je regarde mon cardio de temps en temps et il est bon, bien plus bas que l’année dernière, je me dis que c’est bon signe. Je ne me préoccupe pas de mon allure, je fais confiance au meneur. Il nous conseille, met l’ambiance. Il y a du monde. J’ai de super jambes, c’est facile. Je filme. Vers le 15e km, je sens tout de même qu’un effort a été produit et j’essaie de ne pas me démobiliser. Sauf que le meneur d’allure s’arrête pour des besoins naturels et nous laisse livrés à nous même ! On continue à notre rythme autour de 4’15/km, sauf que lorsqu’il nous rattrape au prix d’une belle accélération, il est encore à son rythme bien plus rapide (celui qui lui a permis de nous rattraper) et je vois trop souvent 3’55 affiché à ma montre. On se demande tous que faire, on s’accroche, je pense que je fais mon 5 km le plus rapide entre le 20 et le 25e.
Ensuite arrivent les mini-tunnels du bord de scène, je les appréhende car j’ai toujours dû les remonter en marchant, à bout de force. Cette année, je suis encore bien en place derrière le drapeau, je passe les nombreux tunnels avec succès, je sens que le SUB3 est à ma porté. J’en suis ému. Les jambes sont de plus en plus lourdes mais je ne ralentis pas encore l’allure en passant le 30e et son fameux “mur”. À partir des 35-37e, l’effort devient insoutenable, j’ai les jambes carbonisées mais mon rythme reste correcte, je n’arrive plus à penser à rien, j’avance. On double les coureurs “dans le dur” : et dire que j’étais dans leur cas les dernières fois. Le passage dans le Bois de Boulogne, puis le retour dans Paris, les panneaux 39, 40, 41 km… L’arrivée est proche ! 500m, 350m, virage à droite et on arrive sur le fameux tapis vert : la ligne d’arrivée est au bout, j’accélère comme je peux, et voila qui est fait : 2h58’18. Enfin le Sub3 ! "
Mon alimentation avant et pendant le marathon
" Les jours précédent le marathon, je n’ai rien changé à mon alimentation : des légumes, de la viande, des œufs, du beurre, de l’huile d’olive… Pas de céréales ni de féculents. Du moins si, 2 galettes de blé le soir avant la course car nous mangions libanais. Un toute petite recharge glucidique. Je n’ai rien mangé au petit déjeuner le matin de la course.
Pendant le marathon, j’avais publiquement expliqué sur Instagram notamment que je mangerais au ravitaillements si j’en ressentais le besoin. Consommer plus de glucides pendant l’épreuve est une stratégie intéressante également. Mais les kilomètres passaient et je ne sentais pas ma glycémie baisser ni la faim m’envahir alors j’ai continué sans rien avaler et j’ai terminé le marathon sans aucune calorie. Je précise à nouveau que ce n’était absolument pas mon objectif de base, mais je suis heureux d’avoir vécu le marathon comme ça, sans connaitre de baisse de régime, de mur ou d’hypoglycémie même sans rien manger : quel plaisir, quelle liberté ! Cela montre que mon organisme était performant pour brûler du gras et il m’a servi de carburant pendant ces 3 heures. Par contre, je ne me suis pas privé d’eau, et j’ai bu 2 à 3 gorgées à presque tous les ravitaillements. J’en ai “raté” ou “sauté” 2 ou 3 de mémoire : quelles bousculades autour de chaque table de ravito ! "
Vous souhaitez en savoir plus sur l'alimentation d'Olivier et sa vision de l'entraînement au quotidien ? Rendez vous sur son site internet lowcarbfrenchie.com