Qu'est ce que la glycémie, et en quoi maintenir un niveau dit "normal" est important ?
La glycémie, c’est le taux de sucre dans le sang. Elle augmente après le repas, diminue en période de jeûne et déclenche une cascade de réactions chimiques.
Chez un individu adulte bien portant (sans diabète ni pathologie métabolique impliquant un dérèglement de la glycorégulation), la glycémie à jeun doit être comprise entre 0,7g/l et 1,09g/l de sang. Elle est mesurée à l’aide d’une prise de sang, réalisée en laboratoire, ou d’un petit appareil appelé lecteur de glycémie.
A partir de 1,1g/L et jusqu’à 1,25g/l de sang, on parle d’anomalie de la glycorégulation, et à partir de 1,26g/l de sang, de diabète (si d’autres indicateurs sont également au rouge).
Cet article ne s'étendra pas sur une maladie comme le diabète bien plus complexe (complications, causes, traitement) qu'une variation de glycémie dans le quotidien.
Que se passe-t-il quand la glycémie sanguine augmente, après un repas par exemple ?
Une fois le glucose passé dans le sang, il a pour mission d’entrer dans les cellules pour leur fournir de l’énergie. Le surplus sera stocké dans le foie, les muscles squelettiques ou en petites quantités dans d’autres tissus comme le tissu nerveux pour constituer une réserve, sous forme de glycogène (on appelle cette étape la glycogénogénèse). Ces mécanismes participent à maintenir l’homéostasie : l’équilibre physiologique du corps. Cette régulation met en jeu plusieurs organes : pancréas, foie, rein, le système hormonal, et également plusieurs substances aux effets parfois analogues : insuline (hypoglycémiante), glucagon et adrénaline (hyperglycémiantes), cortisol (hyperglycémiante), hormone de croissance.
Mais on n’entre pas dans une cellule aussi facilement. Pour le glucose, le garant de la glycorégulation s’appelle l’insuline. C’est elle qui va lui permettre de pénétrer dans les cellules, en faisant migrer les petites portes (perméases) vers la paroi, créant ainsi un passage temporaire.
Lorsqu’un individu ne produit plus d’insuline, ou pas assez, cette action n’est donc pas réalisable, et le glucose sanguin va donc s’accumuler et augmenter de manière importante : on parle d’hyperglycémie. A l’inverse, lorsque le glucose a été consommé (par exemple durant un effort sportif ou après un jeûne long) et qu’on n’apporte pas plus d’énergie au corps (via l’alimentation ou une boisson), le taux sanguin peut passer sous le seuil des 0.7g/l : on parle alors d’hypoglycémie. Il n’y a plus assez de sucre pour nourrir les cellules et l’organisme tire le signal d’alarme. Cette hypoglycémie peut être ressentie bien avant le seuil critique, ou bien après (plus risqué) si la personne qui en est victime n’y est pas ou plus sensible.
Quels sont les symptômes d'une crise d'hypoglycémie ?
Une hypoglycémie survient donc à l'inverse lorsque le taux de glucose sanguin diminue et passe sous un seuil critique pour l’équilibre et le fonctionnement de l’organisme. S’ensuivent alors une série de réactions, dites adrénergiques et/ou neurologiques, qui peuvent survenir simultanément ou l’une après l’autre, plus ou moins fort : coup de chaud, pâleur, tremblements, déconcentration, tachycardie, irritabilité, fatigue intense, nausées, céphalées, vertiges, oreilles qui bourdonnent, jusqu’à la perte de conscience.
Une hypoglycémie, facilement traitable et bénigne en soi, peut constituer une urgence si elle n’est pas corrigée en temps et en heure. Si elle arrive fréquemment, il est recommandé de consulter un médecin afin de vérifier s’il n’existe pas une pathologie sous-jacente.
Au moment d'une hypoglycémie, mieux vaut donc savoir bien réagir et éviter de consommer une alimentation qui compliquerait l'état de santé. Pour anecdote, une crise peut facilement survenir après une soirée alcoolisée : l’alcool étant très sucré (uniquement en sucres simples, donc très rapidement assimilés), il peut provoquer ce qu’on appelle un pic de glycémie, et, une fois le pic passé, la glycémie peut redescendre très rapidement et passer sous notre fameux seuil d’alerte.
Comment anticiper l'arrivée en cas de crise ?
N’oublions pas tout d'abord que le corps est fascinant quand il s’agit d'auto régulation, et que de très nombreux mécanismes entrent en jeu avant qu’une potentielle alerte se déclenche. Sans pathologie particulière, il est donc rare de faire, ou même de frôler, une hypoglycémie.
Nous avons parlé juste avant de pic hyperglycémique. C’est une notion importante à considérer, en particulier quand on pratique un sport d’endurance !
L’absorption des glucides dépend de leur composition moléculaire (sucre simple ou complexe) et de leur indice glycémique (capacité d’un aliment à faire varier la glycémie). Mais les autres composantes du repas jouent un rôle primordial dans leur absorption, et dans la régulation de la glycémie : les fibres, les protéines, les lipides, contribuent également à éviter le fameux pic hyperglycémique d’après repas.
Par contre, dans des situations particulières, comme par exemple durant un exercice sportif intense et/ou long, vous pouvez consommer une grosse quantité de sucre et quand même vous retrouver en crise au bord de la route au bout d’une heure. Là, on sort du contexte de régulation classique, le corps est soumis à un stress important, il ne peut pas tout gérer en même temps.
Imaginons un trailer amateur, sans problème de santé particulier, décide de se lancer dans un trail de 20km. Il n’a pas envie de manger un petit déjeuner, mais sur les conseils d'une amie, prend un gel sucré avant d’entamer sa course à travers monts et vallées. En pleine forme au départ, en plein pic glycémique puisqu’il a ingéré du sucre à assimilation rapide. Mais il n’avait pas bien lu la notice : du gel, il doit en consommer à nouveau au bout de 45 minutes, puisque c’est une source énergétique de court terme, sans fibres, protéines ou lipides pour l’accompagner… Il court depuis 1h, un effort important qui mobilise beaucoup d’énergie pour nourrir ses muscles, son cerveau, ses organes. Soudain, il s’arrête, épuisé, comme si toute sa force était sortie de son corps. Ses oreilles bourdonnent, il a faim, voit flou et a des frissons.
Comment réagir une fois la crise d'hypoglycémie présente ?
« Que ton alimentation soit ta première médecine » disait déjà Hippocrate 5 siècles avant J.C. La légende ne dit pas si Hippocrate faisait des hypoglycémies, mais ça fonctionne en tout cas.
Pour se re-sucrer rapidement, il est nécessaire d’apporter minimum 15g de glucides simples à l’organisme. Cette dose, on peut la trouver :- Dans une briquette de jus de fruits ou une petite cannette de Coca Cola classique (15cl)
- Avec 3 carrés de sucre de 5g (les n°4 ou une bûchette individuelle)
- Dans une cuillère à soupe de miel, ou une cuillère à soupe de sirop (grenadine, menthe, …) dans un petit verre d’eau
A ce moment là, il doit ensuite se reposer, en sécurité et au calme, le temps que sa glycémie remonte. Si au bout de 10-15 minutes ça ne va pas mieux, il peut reprendre un petit supplément de sucre.
Si la situation va enfin mieux et que son prochain repas est assez éloigné, nous lui conseillons de prendre en complément un aliment coupe faim qui ne fera pas varier la glycémie : un morceau de pain ou des crackers par exemple, ou un produit énergétique sans sucre comme les purées et barres que nous produisons chez Holyfat (<5% de glucides). Ainsi, la glycémie se stabilise et l'on évite de futurs pics d'hyper puis d'hypoglycémie.
Ces conseils de prise de sucre peuvent bien sûr aider une personne qui serait sujette à une hypoglycémie hors contexte sportif. Chez un diabétique, ou un jeune enfant, la gestion de l’hypoglycémie requiert des précautions complémentaires (mesure des taux avant/après la crise par exemple) qu'il est nécessaire d'identifier avec un spécialiste.
Mieux vaut prévenir que guérir
On se rend donc compte finalement qu'une hypoglycémie peut donc être évitée, plutôt que traitée. Nous conseillons d’éviter des apports trop riches en sucres pendant l'effort (gels, barres, boissons, etc…) mais au contraire d'opter pour des produits pauvres en sucres mais riches en énergie pour tes collations : amandes, noix, saucisson, fromage par exemple. C'est dans cette optique encore une fois que nos deux gammes (barres et purées) énergétiques ont été développées, afin de faire appel principalement aux lipides (et non aux glucides) et, accompagnées seulement de quelques apports en sucres comme des pâtes de fruit occasionnellement, maintenir une glycémie la plus stable possible !
Pour exemple, dans une purée énergétique Holyfat, nous avons assez d'énergie (calories) pour tenir sur de l'effort de longue durée sans faire varier la glycémie et sans devoir manger en grandes quantités, ce qui permet une énergie constante et durable et évite également les désagréments intestinaux qui peuvent être liés à une digestion difficile. Holyfat contient des oléagineux - noix amandes macadamia - (que l'on peut également consommer sous leur forme brute bien entendu), mais également de l’huile MCT issue de la noix de coco. Ces lipides sont très facilement assimilés et permettent un apport énergétique très rapide, et durable. En prime, c’est bon car c'est salé et appréciable à l'effort, ce que l'on ne refuse pas lors d'une longue sortie pour booster le corps et la volonté !
Si vous avez d'autres questions sur l'effort, les besoins en alimentation et en boisson, n'hésitez pas à consulter nos différents articles et produits, ou faire appel à l'équipe qui se fera un plaisir de vous orienter sur des produits adaptés à vos sorties, tout en adoptant un rythme qui vous évitera de soufrir d'hypoglycémies trop fréquentes.
N’hésite pas à consulter nos autres articles, notamment « Comment éviter la fatigue durant l’effort, en particulier pendant un sport d’endurance ? », qui traite en partie du sujet de l’hypo mais sous un angle totalement différent, celui du gras (les lipides), avec en plus quelques astuces et conseils pour la prépa et les sorties sportives (ou même les journées chargées).